Le petit-suisse, vous connaissez ? C'est un fromage frais non salé, blanc et cylindrique, emballé dans du papier et vendu dans des pots en plastiques. On le fabrique avec du lait auquel on ajoute de la crème fraîche, ce qui lui donne son moelleux tant apprécié. Pesant entre 30 et 60 g, il a la réputation d'être assez calorique et ce n'est pas faux si on compare aux yaourts ou fromage blanc. En effet, il contient pas mal de gras, jusqu'à 60 % de matières grasses exprimées en « extrait sec », donc sans compter le poids en eau. La vérité c'est que cela ne fait que 9 à 18 % de matières grasses sur le poids total. Pas d'inquiétude donc, ce n'est pas du fromage. Et même le fromage atteint 30% de MG. Sachez néanmoins qu'on trouve des petits suisses allégés à 0%. Mais il faut avouer que le goût est moins sympa.
Et bien de Suisse évidemment ! Non, je plaisante. Le petit-suisse est fabriqué en France, en Normandie, et n'a de Suisse que le nom. En fait, d'après la légende, il serait né en 1850 et serait l'idée d'un employé suisse travaillant en France dans une laiterie. Donc un produit bien français même si la façon de fabriquer, l'idée de base, viendrait de Suisse. Le secret de fabrication des petit suisses résiderait dans le fait d'ajouter la crème dès le début de la fabrication, et pas à la fin comme on procède habituellement. Mais bon, peu importe, l'essentiel est qu'il soit bon notre Petit suisse !
L'apport en calories du petit suisse dépend de sa teneur en lipides. S'il est obtenu à partir de lait demi écrémé on obtiendra 20 % de matières grasses, 40% avec du lait entier et 60% s'il est enrichi à la crème. Comme expliqué plus haut, la crème ajoutée aux petits-suisses en fait un produit plus gras, mais pas tant que ça. Le taux est calculé sur l'extrait sec, et il y a beaucoup d'humidité dans le petit suisse. Donc le taux final est finalement convenable bien que élevé.
Dans notre exemple, le petit suisse nature de Gervais à base de lait écrémé et de crème pasteurisés atteint 143 kcal pour 100g, avec 9,5 g de matières grasses, 9,3 g de protéines et 4,3 de glucides pour 100g. Pour comparer, le yaourt nature apporte 47 kcal, 3 fois moins, et le fromage blanc 84 kcal. Même la faisselle qui est assez costaud tourne autour de 88 kcal/100g.
On notera au passage la richesse en protéines du petit-suisse. Cela devrait intéresser les sportifs car ce sont des protéines de bonne qualité. Pour les graisses, ce sont des graisses saturées, comme souvent pour les produits laitiers. Dans notre exemple, ces graisses comptent pour les deux tiers. Si vous surveillez ces graisses et votre cholestérol, optez pour un petit suisse moins gras.
Du point de vu nutritionnel, comme tout produit laitier le petit suisse apporte du calcium de bonne qualité. On y trouve également des vitamines du groupe B (B2, B12), de la vitamine A et D. Autre avantage, les petits suisses sont pauvres en sodium (0,08 g / 100 g dans notre exemple) et intéressants pour ceux qui surveillent leur consommation de sel (régime sans sel) et qui doivent éviter le fromage. Vous le savez, avec la charcuterie, le fromage fait partie des aliments les plus salés. Optez donc pour le petit suisse !
Avant tout, commencez par bien les choisir en surveillant les calories qu'ils apportent. Tout est question de % de matière grasse, et il existe des 0%. En supermarché, choisissez votre pack de petits-suisses en regardant la date limite de consommation, la fameuse DLC. Celle-ci doit être est éloignée du jour d'achat. Sachez néanmoins que les petits suisses conservés au frais peuvent être consommés plusieurs semaines après la date indiquée. Personnellement, il m'arrive d'opter pour les dates courtes, et je n'ai jamais eu de soucis même en les laissant traîner au frigo. Surveillez plutôt la température de votre réfrigérateur qui doit être entre 4 et 6°C.
Le petit suisse se déguste nature, avec du sucre en poudre, du miel, de le confiture ou encore des fruits comme les framboises ou les fraises. Un conseil ? Sortez-le à l'avance et mettez-le dehors un moment avant de le déguster. Le remettre à température ambiante permet de libérer les parfums du lait.
Le yaourt est obtenu par fermentation du lait et contient un très grand nombre de bactéries. C'est un produit fermenté avec uniquement deux souches de bactéries spécifiques. Le petit-suisse, quant à lui, est un fromage frais. C'est un produit caillé avec de la présure. Ce n'est donc pas la même chose. En pratique, le yaourt peut être consommé quasiment à volonté car beaucoup moins calorique que le petit suisse. Encore faut-il choisir son yaourt correctement, c'est-à-dire nature (pas de yaourt au lait entier), et pas bourré de sucre ou sous forme de yaourts aux fruits ou aromatisés (donc sucrés).
Non. Ce qui fait grossir, c'est l'excès de calories. Si vous êtes au régime, choisissez des petits suisses qui ne contiennent aucune matière grasse. Saviez-vous que le petit suisse est autorisé dans le régime Dukan, le fameux régime hyper-protéiné conçu par le docteur Dukan. Pourquoi ? Du fait de sa teneur forte en protéines.
En définitive, restez modéré et consommez un pot de temps pour vous faire plaisir. Et n'oubliez pas la version allégée à 0 % très valable si on suit un régime protéiné. Et dernière chose, évitez les petits-suisses aromatisés aux fruits genre Danonino ou Petits Filous, car ils sont très sucrés. A savoir, il y a quasi un morceau de sucre par petit-suisse !
Et oui, pourquoi ce fromage frais est entouré d'une bande de papier ? En fait, à la base, cette fine bande de papier favorisait l'évaporation de l'eau et permettait au petit suisse de mieux se conserver. Cela évitait aussi aux petits suisses de coller entre eux. Maintenant, en pots plastiques, cela aide à les démouler sans coller aux doigts en plus de préserver le moelleux. Sachez aussi que le papier est traité avec un additif autorisé et considéré sans danger. Cela évite que les petits suisses ne moisissent.